Picture this: samurai, créatures mythologiques, et Keanu Reeves maniant un katana. Cela ressemble à une recette pour un chaos cinématographique, n'est-ce pas ? C'est précisément ce que *47 Ronin*, réalisé par Carl Rinsch en 2013, offre – un drame d'action fantastique aussi visuellement époustouflant que… disons qu'il a ses moments sur le plan narratif.
Lord Asano est déshonoré et tué par le perfide Lord Kira. Ses samouraïs loyaux, désormais ronins (samouraïs sans maître), jurent vengeance. Leur quête se mêle à des créatures fantastiques, menant à des batailles épiques et des rencontres surnaturelles. Oh, et ai-je mentionné un esprit vengeur de la forêt ? C'est une course folle !
La réalisation de Rinsch est un festin visuel. La cinématographie est à couper le souffle, capturant la beauté et la brutalité du Japon féodal avec des détails étonnants. Les effets spéciaux, en particulier la conception des oni (démon), sont étonnamment efficaces – ils ressemblent à quelque chose tout droit sorti d'un rêve fébrile de Guillermo del Toro ! Cependant, l'intrigue ressemble parfois à un enchevêtrement d'histoires, s'éloignant sur des tangentes, comme si le récit lui-même avait perdu son maître.
Keanu Reeves, dans le rôle de Kai, s'intègre étonnamment bien à la distribution. Hiroyuki Sanada, dans le rôle d'Oishi, apporte gravité et intensité silencieuse au rôle du chef des ronins. Kô Shibasaki apporte une présence féminine convaincante. Si les seconds rôles sont forts, certains personnages restent sous-développés, comme des figurants dans un film visuellement époustouflant mais thématiquement mince.
*47 Ronin* explore les thèmes intemporels de la loyauté, de la trahison et de la nature séduisante de la vengeance. Il aborde subtilement le choc entre tradition et modernité, bien que ce thème ne soit pas aussi exploré en profondeur qu'on pourrait l'espérer compte tenu du contexte du Japon féodal. Le film soulève des questions sur le coût de la vengeance, mais il trébuche quelque peu en fournissant des réponses satisfaisantes.
*47 Ronin* est un film de samouraïs visuellement spectaculaire avec son lot de séquences d'action exaltantes et d'éléments fantastiques intrigants. Cependant, le récit est parfois décousu et inégal. Pourtant, les images à elles seules valent le détour, surtout si vous appréciez les scènes d'action épiques.
Note : 6,2/10 (Un solide six, mais un peu moins ronin que ce qu'il aurait pu être)
Recommandé pour : les fans de films de samouraïs, les passionnés d'action fantastique et ceux qui peuvent apprécier un film visuellement époustouflant même avec quelques ratés narratifs.
En conclusion, *47 Ronin* est comme un katana magnifiquement ouvragé avec une lame légèrement tordue – il est impressionnant à contempler mais manque d'équilibre parfait. Alors, prenez votre popcorn, installez-vous et profitez de la balade. Ne vous attendez pas à ce que tout se passe sans accroc.
Note : 5/5
Publié le 15 Dec 2024
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