Picture this: John McClane, le flic new-yorkais indestructible, échangeant sa jungle urbaine habituelle pour les paysages glacés de Moscou. Cela ressemble à une recette pour le désastre ? Eh bien, vous n’avez pas tort. « A Good Day to Die Hard », réalisé par John Moore, jette notre héros d’action préféré dans un tourbillon de trahisons, de poursuites automobiles et d’explosions suffisantes pour faire rougir un volcan. Préparez-vous pour une folle chevauchée, même si elle est un peu cahoteuse.
John McClane s’envole pour la Russie pour secourir son fils éloigné, Jack, pour découvrir que ce « fils égaré » pourrait être un peu plus qu’il ne le semblait initialement. Il s’avère que Jack est un agent secret de la CIA, impliqué dans un complot de trafic d’armes russe impliquant un oligarque particulièrement méchant (disons simplement qu’il a un sérieux problème de mauvaise coiffure). Père et fils doivent faire équipe, leur relation dysfonctionnelle étant le moindre de leurs soucis au milieu d’une tempête de balles et de cascades à couper le souffle. On pourrait dire que leurs retrouvailles familiales sont… explosives.
La réalisation de Moore est des montagnes russes à haute teneur en octane, la caméra fouettant le ventre sordide et les paysages enneigés de Moscou à une vitesse vertigineuse. La cinématographie est un mélange étonnant de chaos à la main et de séquences d’action magnifiquement composées, créant une symphonie visuelle de destruction. Les effets spéciaux, bien que non révolutionnaires, sont efficaces et amplifient l’action exagérée. La musique ? Imaginez un solo de Balalaïka frénétique mélangé à la pompe d’adrénaline habituelle de Die Hard. C’est l’équivalent auditif d’un train lancé à toute vitesse dans une toundra gelée.
Bruce Willis livre une autre performance solide en tant que McClane éternellement grisonnant. Il est le roc au milieu d’un tsunami de chaos, son charme fatigué et ses répliques uniques maintenant le film ensemble. Jai Courtney, dans le rôle de Jack, tient tête à Willis, faisant preuve d’un charisme surprenant. Sebastian Koch, interprétant le méchant, canalise un mélange effrayant de menace et de pouvoir. C’est une vitrine d’expressions endurcies et de regards glacés. En fait, leurs scènes ensemble sont presque aussi glaciales que le climat moscovite.
Au-delà des explosions et des répliques, « A Good Day to Die Hard » aborde les thèmes des liens familiaux, de la loyauté et des complexités de l’espionnage international. Ce thriller d’action examine la dynamique père-fils sur fond d’intrigue mondiale. C’est un film d’action assez standard, mais les thèmes familiers sont traités avec une efficacité satisfaisante et même une légère injection d’humour. Les moments étonnamment sincères entre père et fils constituent le contrepoint émotionnel inattendu du film à l’extravaganza pyrotechnique.
« A Good Day to Die Hard » est une course palpitante aussi agréable que prévisible. Sans atteindre les sommets de ses prédécesseurs, il offre suffisamment d’action, de plaisanteries spirituelles et de rebondissements choquants pour divertir les spectateurs à la recherche de sensations fortes au popcorn non altérées. Ce n’est certainement pas un chef-d’œuvre, mais c’est un film d’action parfaitement acceptable ; une suite fiable, sinon révolutionnaire, de la franchise.
Évaluation : 3 étoiles sur 5 (une étoile sacrifiée à l’hiver russe glacial…)
Recommandé pour : Les fans de Bruce Willis, les accros à l’action et tous ceux qui aiment leurs aventures cinématographiques avec une dose de paysages givrés et suffisamment d’explosions pour réchauffer leurs âmes.
En bref, « A Good Day to Die Hard » est l’équivalent cinématographique d’un cocktail bien élaboré ; un mélange puissant et efficace, bien qu’un peu prévisible par rapport à des mélanges plus créatifs. Yippee-ki-yay, en effet.
Note : 5/5
Publié le 15 Dec 2024
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